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Carole Mazerand 2 min
L'histoire de La vie
Qu’est-ce que la vie ? Biologiquement, métaphoriquement, littéralement, spirituellement ? Vaste question ! Régis de Sa Moreira nous propose sa version dans La vie.
Ce petit roman de 120 pages est un enchaînement de pensées, d’opinions, d’état d’âmes, de sentiments, d’émotions, de joie, de remords, de tristesse, de regrets, etc.
Un roman sans histoire
Ne vous attendez pas au schéma du roman classique avec un personnage, son histoire et ses rebondissements. La vie, c’est l’histoire de plusieurs centaines de personnes.
Une personne, 4 lignes. Dans chaque petit paragraphe un homme, une femme, un enfant, un bébé et même parfois un chien ou un chat, nous livre le fond de sa pensée à l’instant présent.
Ça peut sembler ennuyeux mais tout au contraire ! Ce qui nous embarque, ce qui est extraordinaire dans ce livre, ce qui nous entraîne jusqu’à la fin sans la moindre longueur, c’est que toutes les personnes sont liées entre elles. Par un regard, une rencontre, une relation, une pensée vers l’autre, toutes sont connectées.
« On était lundi, tout le comptoir faisait la gueule. J’ai essayé deux trois blagues mais ça n’a rien donné alors j’ai monté le son de la radio et on a tous écouté l’horoscope…
J’ai failli m’étrangler en entendant que les poissons allaient tomber amoureux. J’ai regardé dans la salle, il y avait une femme assise seule à une table. J’ai essayé de tomber amoureux mais elle ne levait pas les yeux…
J’avais encore quinze copies à corriger, j’ai mis dix-huit à tout le monde et suis sortie en vitesse. J’ai croisé le prof d’arts plastiques qui ne m’a même pas saluée… »
La solitude n’existe pas
Par ce jeu de connexion et de lien, Régis de Sa Moreira nous fait passer un message : nous ne sommes jamais seuls, il suffit de lever la tête et regarder autour de soi.
Il conclut magnifiquement :
« Dans le fond, on est jamais seul. Ma vie a changé le jour où j’ai réalisé ça. J’étais dans ma cuisine, un dimanche soir, et à un moment j’ai dit quelque chose qui m’a fait éclater de rire. Il y avait quelqu’un avec moi, ce quelqu’un venait de me faire rire et ce quelqu’un c’était moi ! »
Apprenons à vivre avec les autres mais surtout avec soi-même. Être seul n’est pas synonyme de solitude.
La vie, Regis de Sa Moreira, les éditions Au Diable Vauvert
15 euros
À partir de 16 ans.
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